Valses de Vienne |
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Écrit par Webmaster | |
19-11-2009 | |
En 1933, Maurice Lehmann, directeur du Châtelet, préside également aux destinées du théâtre de la Porte Saint-Martin où il vient de subir un échec avec La Dubarry de Théo Mackeben malgré la présence d'une distribution de premier ordre emmenée par la ravissante et bien chantante Fanély Revoil. Il raconte dans ses mémoires son choix entre plusieurs livrets : "À Londres, on donnait une opérette viennoise qui arrivait tout droit de Broadway, et qui remportait un très grand succès. L'ouvrage s'appelait Wiener Waltz et la musique en était de Johann Strauss. Je fus très déçu en la voyant ; la grâce, le charme des valses de Strauss avaient été complètement déformés par la mise en scène américaine, beaucoup trop importante ; il ne restait rien de l'histoire naïve et charmante de la rivalité du père et du fils Strauss. Je rentrai assez décontenancé à Paris, lorsque l'idée me vint qu'il serait peut-être intéressant de retrouver le livret original duquel avait été tiré le grand show américain. Dès que j'en eu pris connaissance, j'appelais Mouézy-Eon et, avec Marietti, nous nous mîmes au travail pour faire une adaptation française de ces Valses de Vienne..."
L'argument Acte I À Vienne en 1845, Johann Strauss père est à l'apogée de sa gloire. Son fils Johann rêve de devenir également un "roi de la valse". Mais le vieux compositeur, par jalousie sans doute, ne lui reconnaît aucun talent et contrarie savocation. Junior en est donc réduit à composer en cachette tout en donnant des leçons de musique pour vivre. Les rêves de réussite ne l'empêchent pas de tomber amoureux de Rési, son élève favorite, la fille d'Ebeseder, le plus fameux pâtissier de Vienne. Mais celui-ci a décidé que sa fille épouserait ce benêt de Léopold, le fils de son ami Wessely. Dernier personnage important du drame qui se noue : la Comtesse Olga, grande dame bien vite séduite par le charme romantique de Johann. Au grand dépit de Rési, elle lui promet de l'aider à devenir célèbre. Acte II Ce soir-là, Strauss père donne un concert au Casino d'Hietzing. La Comtesse s'arrange pour le faire convoquer au dernier moment à l'ambassade de Russie...Pendant ce temps, son fils retrouve Rési. Mélancolique, il doute de lui, de son talent. Profitant de ses états d'âme, la jeune fille lui fait promettre d'abandonner la musique et de devenir... pâtissier ! Strauss père se fait attendre et le public s'impatiente. Le directeur convainc Junior de le remplacer au pied levé. Johann dirige l’une de ses oeuvres lorsque son père paraît. Le vieux compositeur fait un esclandre et s'en va en déclarant à son fils que tout est fini entre eux. Comme un malheur n'arrive jamais seul, Rési reproche au jeune homme d'avoir failli à sa promesse. Elle décide d'épouser Léopold... Triste mais résolu, Johann remonte au pupitre et dirige sa nouvelle valse : " Le Beau Danube Bleu ". Acte III Johann est maintenant célèbre. La Comtesse tente en vain de le décider à partir quelques jours avec elle.Toujours amoureux de Rési, il se débarrasse de la grande dame en lui déclarant qu'en réalité toutes ses inspirations lui viennent de son père. Quelque temps plus tard, Olga donne une soirée en l'honneur de Strauss père, radieux de constater qu'il a conservé toute sa popularité.... La réconciliation générale est proche : Strauss père comprend que l'amour que lui porte son fils va jusqu'au sacrifice, Rési se rend compte de l'amour de Johann pour elle... Junior pourra doncaimer, être aimé, et vivre au gré de son inspiration.
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