Fils d'artistes arméniens émigrés, Charles Aznavour entre à l’école du spectacle dès ses études primaires terminées. Il joue des rôles pour enfants avant de se consacrer très tôt à la chanson. Pourtant remarqué par Edith Piaf (1946), puis par Georges Ulmer, qui obtient un grand prix de la chanson avec une de ses compositions ("J'ai bu", 1947), Aznavour connaît des débuts difficiles et n'arrive pas à imposer des œuvres.

Edité par les éditions Breton, il démarre une carrière de compositeur et est interprété par les grands de l’époque : Patachou, Gilbert Bécaud (" Viens ", 1951), Eddie Constantine, Edith Piaf et Juliette Gréco.

Mais il a du mal à s’imposer sur scène, jusqu’en 1954-1955, où après 10 ans d' efforts, la réussite lui sourit : peu à peu il conquiert un vaste public .

Vedette mondiale, il écrit des chansons, paroles et musique, les interprète et les édite (en 1956, "La Mamma" obtient un succès considérable). A partir de 1955, il commence une carrière cinématographique qui n’est pas négligeable (Le passage du Rhin ; Un taxi pour Tobrouk, 1961 ; Ne tirez pas sur le pianiste...). Plus récemment, il a été remarqué à la télévision dans plusieurs téléfilms.

Dans le domaine du lyrique, son nom apparaît la première fois en 1957, année de la création de Bulles, ouvrage de sa composition, baptisé "Symphonie burlesque inachevée", que l'on peut presque considérer comme une opérette.

Mais c'est avec Monsieur Carnaval, créé au théâtre du Châtelet en 1965 qu'il connaît un triomphe dans ce domaine artistique. La chanson " La bohème ", extraite de Monsieur Carnaval fait un " tabac ". On doit également à Aznavour les lyrics de Douchka, l'opérette de George Garvarentz, représentée sur la scène du théâtre Mogador en 1973.

Charles Aznavour est aujourd’hui un " monument de la chanson française ". Chacune de ses apparitions sur scène est un événement médiatique.