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Andalousie Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Webmaster   
02-04-2010

La Belle de Cadix (1945) avait été montée sans grands moyens, car les protagonistes étaient encore peu connus, et guère sont ceux qui auraient parié à l’avance sur le triomphe obtenu par Luis Mariano et le compositeur Francis Lopez. La notoriété du tandem étant désormais acquise, les propositions affluèrent de toute part.

Le 14 septembre 1946, le théâtre de la Gaîté-Lyrique, dirigé par Henri Montjoye, créait une nouvelle opérette de Maurice Yvain, Chanson Gitane, avec André Dassary, qui réussit parfaitement. Pour succéder à l’opérette du compositeur de tant de succès, le directeur engagea Luis Mariano et la partition du nouvel ouvrage fut évidemment confiée à Francis Lopez. Au librettiste Raymond Vincy, autre artisan du succès de La Belle de Cadix, on adjoignit l’irremplaçable Albert Willemetz.

Pour Andalousie, Francis Lopez composa une excellente partition, pour beaucoup la plus élaborée de sa féconde production. Les principaux airs du ténor, "Andalousie", "Je veux t'aimer", "Santa Maria", "La Fête à Séville", "Olé Torero", son duo avec Dolorès, "Dans ce château", l'air de Fanny, La Valse Viennoise et celui de Dolorès, "Ca fait tourner la tête" devinrent rapidement très populaires.

La carrière d'Andalousie commença le 25 octobre 1947. Une musique pimpante donc, une interprétation brillante, une mise en scène et des costumes somptueux, des ballets bien réglés contribuèrent au succès de l'opérette, qui se joua une année entière à la Gaîté Lyrique. Aux côtés de Luis Mariano en pleine possession de ses moyens vocaux, Maurice Baquet était le fantaisiste accompli que l’on sait. Marina Hotine chantait et jouait Dolorès avec beaucoup de charme tandis que Gise Mey campait une Pilar très appréciée. Et le reste de la distribution rivalisait d'entrain !

Andalousie se tailla ensuite un triomphe en province.



 

L'argument

Acte I

En 1860, dans la petite cité andalouse de Toblada, Juanito, le marchand d'alcarazas, est la coqueluche de toutes les filles des alentours. Mais Juanito n'a d'yeux que pour Dolorès, la fille de l'aubergiste. Et le cœur de Dolorès ne bat que pour Juanito.

Pour abriter leur futur bonheur, le jeune homme souhaite offrir à sa bien-aimée ce château andalou, qui se détache là-haut sur la colline. Et pour cela, il est décidé à faire fortune en devenant torero.

À ses débuts aux arènes de Grenade, il est si brillant qu'un contrat de plusieurs mois pour le Venezuela lui est proposé.

Malgré les réticences de Dolorès, inquiète d'une si longue séparation, le jeune homme s'embarque pour l'Amérique. Au Venezuela, il devient bientôt célèbre. À Caracas, il fait la connaissance de la cantatrice Fanny Miller. La jeune femme tombe éperdument amoureuse d'un Juanito, qui, le cœur plein du souvenir de Dolorès, ne lui prête guère attention. Fanny veut conquérir Juanito. Elle commence par intercepter les lettres d'amour que le jeune homme adresse régulièrement à Dolorès.

Dans son village andalou, la jeune fille s'inquiète du silence de son amoureux. L’article d'un journaliste qui invente une idylle entre la chanteuse et le torero la persuade de la trahison du jeune homme. Juanito revient enfin en Espagne. Il est accompagné de Fanny qui a décidé de visiter l'Andalousie.

Valiente, un proscrit politique vénézuélien, prétendant éconduit de Fanny, arrive également en Espagne, bien décidé à se venger de Juanito, qu'il croit amoureux de la chanteuse.

À Séville, dans une maison de danse, Juanito reconnaît Dolorès, dans la Estrellita, la nouvelle étoile de la danse. Furieux, il interrompt son numéro. Les deux jeunes gens se disputent, s'accusent mutuellement de trahison. Valiente s'interpose et Juanito doit se retirer.

Acte II:

Le proscrit fait une cour empressée à Dolorès. Pour provoquer Juanito, la jeune fille reçoit Valiente à souper. Ce dernier se rend vite compte que sous des aspects provocants, la Estrellita n'est qu'une petite fille malheureuse.

Juanito arrive hors de lui et se dispute avec Dolorès et Valiente. Mais des policiers frappent à la porte pour arrêter le proscrit. Les lois de l'hospitalité sont sacrées : devant les policiers, Juanito et Dolorès paraissent vivre un amour sans nuage, pendant que Valiente reste caché dans la pièce voisine.

Après leur départ, le Vénézuélien comprend qu'il lui faut réconcilier ces deux jeunes gens. Il tente de s'expliquer, mais Juanito sort en claquant la porte.

Désespéré, le torero décide de se laisser tuer à la corrida du lendemain. Il faut à Fanny les instances de Valiente et surtout la certitude que le jeune homme est décidé à mourir, pour qu'elle consente à lui avouer la vérité. Juanito revit.

Dès la corrida terminée, il part à la recherche de Dolorès, devenue introuvable. C'est à Toblada qu'il la rejoindra. Tendrement enlacés, les amoureux peuvent contempler le château andalou où ils cacheront bientôt leur bonheur.

 
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