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Là-haut Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Webmaster   
02-04-2010

En 1918, naquit un nouveau style d’opérette. La musique se composait de chansons et de quelques ensembles très simples et adoptait les danses à la mode : fox-trot, one-step... Peu de chanteurs, peu de musiciens, quelques choristes-danseuses, souvent un seul décor, ce qui permettait aux ouvrages de s’installer sur de petites scènes.


Ce nouveau genre, qui débutait avec Phi-Phi, musique de Henri Christiné, allait se maintenir tout au long des années vingt. Après trois ans de succès, Phi-Phi céda la place à Dédé, du même compositeur avec en tête de la distribution Maurice Chevalier.
Maurice Yvain, le compositeur de chansons à succès ("Mon homme", 1920), ne pouvait rester à l’écart du phénomène nouveau.
En 1923, Dédé quitta l’affiche et Maurice Yvain, accompagné de Albert Willemetz, Yves Mirande et Gustave Quinson, investit la scène des Bouffes-Parisiens avec une nouvelle opérette : Là-Haut !.


Albert Willemetz avait été frappé par le dynamisme des comédies musicales qu'il avait vues à Broadway tout de suite après la guerre. Le compositeur, lui aussi, était impressionné par tout ce qui se passait outre-Atlantique. S’il adopta des rythmes plus ou moins américains, il sut garder à ses musiques une inspiration très française.
Les auteurs réussirent à écrire un livret amusant et d’une originalité remarquable.


Maurice Chevalier, qui venait de triompher dans Dédé, tenait le premier rôle. Auprès de lui, on remarquait dans Frisotin, Dranem, la super vedette du caf'conc'.

Là-haut ! connut le succès que l'on sait. Le public en redemandait… Mais sur le plateau, il y avait un peu de "tirage". Dranem, qui avait tendance à en rajouter, reçut des spectateurs un accueil plus enthousiaste que Maurice Chevalier. Ce dernier s’en offusqua et abandonna assez vite un rôle qui lui convenait pourtant à merveille. Il emmena avec lui Yvonne Vallée, sa "partenaire" sur scène comme à la ville. Chevalier fut remplacé successivement par Sergius, Boucot et Harry Arbell, tandis que Suzette O’Neil, "partenaire" habituelle de Dranem, remplaçait Yvonne Vallée. Quand on peut s’arranger en famille !

L’argument

Acte I : Au ciel, une immensité bleue avec des nuages

Le jeune ménage Chanterelle attend un heureux événement. Pour célébrer cet espoir, il a convié famille et amis à un copieux déjeuner dans sa villa d'Auteuil. Repu, le futur papa s'endort sous la charmille et se retrouve en songe Là-haut, c’est-à-dire au Paradis.
Là-haut, Saint-Pierre accueille Evariste Chanterelle et lui présente les élus. Le nouvel arrivant ne tarde pas à trouver bien monotone ce séjour de félicité éternelle. D'ailleurs, le vrai, le seul Paradis n'est-il pas Paris ?
Évariste sympathise avec Frisotin qui, par un curieux hasard, est l'ange gardien de sa propre femme, la jolie Emma Chanterelle. Frisotin a fort à faire pour protéger la vertu d'Emma, serrée de près par le cousin Martel, jeune idiot qui s'est promis de succéder à Evariste dans le cœur de la veuve.
Évariste ne tient plus en place. Il extorque de Saint-Pierre une permission de minuit pour passer quelques heures sur terre afin de remettre ses affaires en bon ordre.

Acte II
 : La partie gauche du jardin de la villa d'Evariste à Auteuil

Les deux élus "atterrissent" dans le jardin de la villa d'Evariste. Ils se font passer pour deux aviateurs en difficulté.
Emma accueille les deux hommes, auxquels Saint-Pierre a donné une nouvelle et encore plus séduisante physionomie.
La jeune veuve éloigne le cousin Martel et Frisotin s'en va faire un sort aux bonnes bouteilles d'Evariste.
Les deux époux restent seuls. Évariste ne tarde pas à faire la conquête de sa femme ; celle-ci le reconnaît et lui fait oublier l'heure de "remonter" là-haut.

Acte III 
: Au ciel, une immensité bleue avec des nuages

Enfin, les pensionnaires rejoignent le Paradis. Évariste, qui ne veut plus se séparer d'Emma, l'a amené avec lui. Nous apprenons que la jeune femme attend un heureux événement. Saint-Pierre est mécontent, mécontent du retard des élus, mécontent de la présence d'Emma. Quand Evariste propose qu'elle fasse ses couches au Ciel, il éclate et envoie tout le monde... au diable.

Et nous nous retrouvons, sur terre, dans le jardin de la villa d'Auteuil, où Evariste sort de son sommeil et de son rêve. Toute considération faite, Evariste il se rend compte qu'on n'est pas si mal que ça sur terre, surtout lorsqu'on a la chance d'avoir une gentille épouse comme Emma.

 

 

(d’ après ANAO-Opérette, 62 rue Blanche, 75009 Paris)

 
 
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