Les mousquetaires au couvent
Écrit par Administrator   
09-12-2008

Opéra-comique en 3 actes de Jules Prével et Paul Ferrier. Musique de Louis Varney.
Création à Paris, théâtre des Bouffes-Parisiens, le 16 mars 1880

L’action se passe en Touraine, sous le règne de Louis XIII

Pour servir la politique du Cardinal de Richelieu, les nièces du Gouverneur de Touraine, Marie et Louise, actuellement pensionnaires au Convent des Ursulines devront prendre le voile. Or Marie est amoureuse - amour partagé - de Gontran, officier des Mousquetaires du Roy de son état...

(d’ après ANAO-Opérette, 62 rue Blanche, 75009 Paris)

 

Acte I : L'Auberge " Au Mousquetaire gris" à Vouvray :

Ce jour là, parmi les clients du, " Mousquetaire gris ", le fringant mousquetaire Narcisse de Brissac, lutine Simone, l'accorte servante de l'hostellerie.

Mais, inquiet pour son ami Gontran qu'il trouve par trop mélancolique, il appelle au secours le précepteur de ce dernier, l'abbé Bridaine, brave homme à la silhouette rabelaisienne. Pressé de questions, le jeune officier finit par avouer son amour pour Marie.

Pour calmer les deux mousquetaires qui envisagent sérieusement d'enlever la jeune fille, Bridaine s'engage à plaider la cause des amoureux auprès du gouverneur qui, justement, arrive à Vouvray.

L'ambassade tourne court car le gouverneur charge l'abbé d'annoncer à ses nièces sa décision de leur voir prendre le voile. Puis il demande à deux moines errants, qui prétendent venir de Palestine, de se rendre également au couvent pour aider à convaincre les deux jeunes filles de devenir religieuses.

Brissac et Gontran n’hésitent pas une seconde : ils dépouillent les deux révérends de leur froc, les mettent sous clé et, sous l'habit de capucins, s'en vont d'un pas majestueux en direction du couvent des Ursulines.

Acte II :
Une salle d'études au Couvent des Ursulines

Nos deux moines de fortune font une entrée remarquée au couvent, notamment frère Narcisse dont le vocabulaire coloré surprend les bonnes sœurs. Gontran se fait reconnaître de Marie tandis que Brissac sympathise avec la mutine et rieuse Louise. Bridaine survient et, à force de diplomatie, persuade Marie d’écrire à Gontran qu’elle ne l’aime pas.

Peu après il reconnaît les deux compères ; malgré sa colère, il ne se sent pas capable de les dénoncer, mais montre au jeune homme la lettre de Marie. D’abord abattu, Gontran se rend vite compte du manège de l’abbé.

Brissac, lui, fait honneur au succulent repas préparé par les religieuses. Passablement ivre, il improvise devant les pensionnaires un sermon sur l’Amour. C'est le scandale, malgré les efforts de Bridaine qui tente d'excuser les divagations de ce capucin d'occasion.

Acte III :
Une cour attenante au couvent

Maintenant dégrisé, Narcisse se prépare à aider Gontran dans ses projets d'enlèvement. Louise surprend les propos des comploteurs et obtient d’être de l'expédition. Brissac est enchanté... Bridaine survient au moment où les jeunes gens vont prendre le large. L'arrivée du gouverneur complique encore la situation. Heureusement le Dieu des amoureux veille...

En effet, les capucins séquestrés à l’auberge étaient de faux moines décidés à assassiner le Cardinal. La folle équipée des mousquetaires ayant permis leur arrestation, Gontran et Narcisse seront récompensés au lieu d'être punis : ils épouseront Marie et Louise.

 

La partition

Ouverture

Acte I
Chœur et couplets des marchandes ; Chœur et Simone " Ronde du beau mousquetaire " ; Chanson de Bridaine ; Air de Brissac " Pour faire un brave mousquetaire " ; Trio Brissac, Bridaine, Gontran " Parle, explique-toi " ; Chœur, Simone " Zon, zon, zon ", arrivée du Gouverneur ; Villanelle " Dans le village on dansera " (Simone) ; " Nous venons de la Palestine " (Brissac, Gontran) et final I.

Acte II
Chœur et dictée (Sœur Opportune, les pensionnaires) ; Ensemble, couplets de Marie " Mon Dieu, que mon âme incertaine ", ensemble " Mon père, je m’accuse " ; Duo Gontran-Marie, chœur et ensemble ; Rondo de la petite curieuse (Louise) ; Sa lettre hélas (Gontran) ; " Gris, suis-je gris ? " (Brissac) ; Chœur, Brissac " Aimons-nous, aimons-nous bien " et final II.

Acte III
Chœur des soldats ; Chœur des pensionnaires ; " A la porte des révérends " (Simone) ; Valse " On se rendait à la chapelle " (Simone) ; Duetto Gontran-Marie " Il faut fuir " ; Quintette de l’échelle ; Final III " Dans le village, on dansera "